Danse orientale
Chaque jeudi le même rituel. La journée se passe, les Loulettes sortent de l'école, les devoirs, le bain, le repas, les préparatifs pour le lendemain, le coucher des petites demoiselles. Puis vient le moment où je m'évade. Je quitte la maison pour emprunter une route sinueuse juste éclairée par la lune, la plupart du temps je ne croise aucune voiture. Je m'échappe juste une heure pour me rendre à mon cours de danse orientale. Il y a bien longtemps que je ne danse plus. Et pour tout avouer, je n'aurais jamais cru que la trentaine passée, cette envie de bouger au rythme de la musique me reviendrait. Je me souviens de toutes ces heures, enfant et adolescente, passer devant un miroir à apprendre des chorégraphies de modern jazz sur les chansons du moment. Mais aujourd'hui, tout est différent. Les musiques sont d'un autre continent, l'énergie ne vient pas du même endroit, il s'agit de laisser le corps assumer sa féminité. Ce corps qu'il y a quelques années je cachais. Ce corps que j'ai eu beaucoup de mal à apprivoiser, mais que j'apprends à aimer depuis qu'il m'a donné deux adorables bébés.
Grâce à la danse orientale, j'apprends à mettre de la sensualité dans les mouvements, à laisser se balancer mon bassin au rythme des percussions. Et là, il faut dire qu'il y a encore du travail...